mercredi 12 septembre 2018

مقبرة الخوف...قلبي

خذ أيّامكَ وامضِ
وابتعد
اذهب حيثُ تشاء
إلى حرارةِ غزالةٍ تائهةٍ في الصّحراء
تظلِّلُها بأغصانِ يديك
أو
  إلى صقيعِ غانيةٍ ترتجفُ في المدينة
 تدفّئُها بجمرِ عينيك
لن تُخلخلَ صمتي... ولا حتىّ كلامي
لن تُكسرَ حلقةَ ضوئي
ولن يَنبتَ شَجري من ماءِ عتمتِك.
منذ كنتُ طفلةً
أخبروني عنك في القِصص
ووضعوا ظلَّكَ في لُعَبي
وضعوا ظلَّك َفي اللّيل
فصرتُ أراكَ في قلبي كلما أغمضتُ جفوني
علّموني أن أقفَ أمام طيفكَ الطّاغي
 وأن  أسكتَ أمامَ اسمِكَ
ونسوا أنّني كسهمِ السّؤالِ أنطلقُ في كلِّ اتجاهٍ
فأكسِّر حجرَ الأصنام
وأفضحَ بالدمِ لونَ الحقيقة
لا أنتَ تمشي على ترابِ أرضي...
ولا أنا أطيرُ في سماءِ وهمِك
لا خطواتنا تلتَقي على الأرض
ولا أجنِحتنا تخفقُ في السَّماء
 يومَ عرفتُ سرَّك
عَرفتُ أنّني سأكونُ جاريةً في قصرِ قلبِكَ
فدفنتُ وهْمكَ ...في قَلبي
وسمَّيتُهُ : مقبرةَ الخوف
ووقفتُ على بابِها أرتعدُ بوحدتي
وأصرخُ:
لماذا لم تكنْ رجلاً
من طين؟

لماذا!؟

mardi 17 juillet 2018

Double "je"


Ombre froissée le jour
fée de lumière le soir.
Dans les griffes  d'une machine le jour,
Sur une paume d’étoiles le soir.
Dans une cage le jour,
dans les nuages le soir.

Le jour, on m’enferme dans un carré,
le soir, je mets le monde dans un sonnet !
Le jour, on réquisitionne ma tête,
le soir, je fais danser les têtes !
Le jour, on vole les roses de  mes doigts,
le soir, mes doigts font parler les roses !

Muette le matin,
Poète le soir
Secrétaire où poète ?
Secrétaire et poète,

une vie à moitié volée !

lundi 16 juillet 2018

إيقاع 


التقتْ عينايَ بعينيهِ المجهُولتين
مدَدتُ له يَدَيّ
انْحَنى ..وصلَّى
وقال :
يداكِ أرضيَ الضَّائعة
مدَّ لي يدهُ
تشَابكت أصابعُنا كضَفيرةٍ
وحينَ وضعتُ خطواتي على خطواتِه
خطوةً... خطوةً
استعارتِ الطّريقُ وجهَ الشّمسِ
و حلّقتِ الكَلماتُ نحوَ سماءٍ بعيدة

وضعَ خطواتِه على خطواتي
خطوةً...خطوةً
استعارتِ الطّريقُ وجهَ القَمر
وامتدّتِ الأرضُ
لاستقبالِ ظلِّنا
وحِينَ أطلقتُ ضِحكتي
وجدَ فيها جناحيْ طفولتِهِ
فخفقَ قَلبُه
وطارَ...


 "امتلأت بك" - دار لزهاري لبتر للنشر الجزائر 2012 
                   

jeudi 28 juillet 2016

Cesserai-je de t’aimer ?


Quand je t’aime,
Le jour m’emmène aux rides
La nuit aux regrets
Le soleil aux flammes
La lune au mirage
Le rêve aux vertiges
Le poème à l’illusion

Quand tu m’aimes,
Le jour m’emmène à la jeunesse
La nuit à l’ivresse
Le soleil au ciel
La lune aux rivages
Le rêve aux promesses
Le poème à toi !

Fais-moi cesser de t’aimer !


Ailes et frissons - l'Or du temps

mercredi 13 juillet 2016

Qui me rend au poème ?

Je suis sortie du poème pieds nus
Sans chausser la rime !
ni porter la robe de l’oiseau
Sans peigner mes cheveux
ni ramasser mes soupirs,
Sans ceinturer mon ombre
ni éteindre la question.
Je suis sortie du poème
Courir derrière le sens,
Rattraper dans la buée des paroles.
la signification des mots
Et voici la belle saison,
la cinquième saison !,
une maison sans gardien,
Sans murs sans portes
tissée de la fibre de l’infini
elle accueille l’oiseau étrange
aux plumes paroles au bec pinceau
qui fouine partout….
Dans le rêve
Dans la larme retenue
dans les soupirs silencieux
dans le réel de la colère et de la joie
du délire et de la foi
de la honte et de l’émoi
dans le réel que l’on retrouve ici-bas
Bel oiseau, où m’emmènes-tu ?
A la nuit ?
Aux chants morbides ?
A la folie ?
Non, non, bel ami
Au son disparu
Au verbe sans syllabes ni rimes
A l’encre qui ne tache pas
Aux rythmes de l’écho enchantant
Venant des confins lointains
A la dance volatile
Oh bel oiseau
Pieds nus, je cherche le sens des mots
et les mots prennent forme
enroulent ma taille
et apposent un baiser au nectar de miel
sur mes lèvres sevrées
Et l’amant tant attendu accoure,
m’habille de sa voix
orchestrant la rime
le rythme il me renvoie
Viens alors
Viens au galop
Le poème décrypté me regarde apeuré
Il casse mors et brides
Enfourche ses ailes déjà déployées
Se saisit de mon corps frêle
Douce, Oh ! l’étreinte
De vol en vol
La dance s’emballe
Là se tait le chant hésitant
Qui jadis enchantait les ruisseaux
Et faisaient taire le bel oiseau !


Ailes et frissons - l'Or du temps